Fashion

MODE DANS LE MÉTAVERS

De la première Fashion Week en 1943 dans la Grande Pomme, présentant les futures tendances à travers ces podiums et modèles aux looks tous plus incroyables, Eleanor Lambert aurait été bien loin de penser que, 80 ans plus tard, une Fashion Week digitale verrait le jour dans un “métavers”.

“La mode est avant tout un art du changement”, déclarait le créateur emblématique John Galliano. Changement dans les tendances, les créateurs, les coupes, les structures, les matières, les couleurs, les mœurs de la société, et maintenant dans la façon de voir la Mode avec un grand M qui évolue désormais dans le mystérieux Web.3, un écosystème en ligne décentralisé basé sur la blockchain.

Un concept qui partage l’opinion du monde : certains en sont de fervents adeptes, d’autres sont encore sceptiques face à cet univers encore un peu flou. Quoi qu’il en soit, le métavers est là pour rester et souffle un vent de changement dans bien des domaines. Et les grandes Maisons ne s’y trompent pas et n’y sont pas, loin s’en faut, imperméables, considérant l’opportunité de ce marché digital dans lequel le géant Goldman Sachs voit une opportunité économique d’une valeur de 8 000 milliards de dollars. Balenciaga, Prada, Thom Browne, présentent leurs tenues pour les avatars Meta : hoodies siglés, costumes fittés et combinaisons spatiales sont au menu. Entre tenues pour habiller votre avatar digital ou tenues pour votre feed Instagram, il n’y a qu’un pas vers la plateforme DressX qui propose des pièces uniquement pour vous habiller en photos, meetings vidéo, stream, ou encore de nouveaux skins pour vos sessions de gaming.

Gucci a lancé une collaboration avec la plateforme de jeux Roblox au printemps 2021. Balenciaga a déployé une nouvelle division dédiée au développement de produits et d’expériences pour le métavers. Dolce Gabbana a été le premier à créer des vêtements numériques avec son Glass Suit, et a participé à la première semaine de la mode numérique, à laquelle ont également participé des marques comme Paco Rabanne et Etro.

Les avantages vont de l’aspect environnemental à la gestion de la chaîne d’approvisionnement et à la recherche, en consommant moins de CO2 et d’eau par rapport à l’énorme industrie de la fast fashion (la création d’un objet virtuel n’entraîne que 0,312 kg de CO2 dans l’atmosphère, contre 6,5 kg pour la fabrication d’un T-shirt blanc de base), en passant par la créativité des personnes qui peuvent désormais s’exprimer sans corps, ce qui signifie qu’elles peuvent être ce qu’elles souhaitent, puisque l’avatar lui-même est la mode. L’univers fashion prend un tout nouveau tournant où la créativité et les possibilités paraissent alors sans limite. 

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