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RAFAEL NADAL, LE ROI DE L’ARÈNE

Le maître incontesté de la terre battue est passé cette année à côté d'un quatorzième titre à Roland-Garros, un exploit qui se serait ajouté à son prestigieux palmarès. Rencontre avec " Le taureau de Manacore ".

Et si Nadal avait choisi de s’orienter vers le football plutôt que le tennis ? Une question pas si incongrue, étant donné que le jeune Nadal adore jouer au football et que son oncle, Miguel Ángel, est un ancien joueur du FC Barcelone. Mais c’est finalement sa passion pour le tennis qui sera la plus forte, un sport qu’il pratique dès l’âge de 3 ans. Toni Nadal, un autre de ses oncles, lui apprend à jouer avec le bras gauche. Rafael étant droitier, il estime que son revers à deux mains tirerait profit d’un bras droit fort. S’ensuit une première victoire à 8 ans dans une compétition officielle aux Baléares. Puis, en 1998, il remporte l’Open Super 12 d’Auray, une date qui va marquer officiellement le début de sa carrière. En 2001, Boris Becker se blesse alors qu’il doit se rendre à Majorque, la ville natale de Rafael, pour disputer un match d’exhibition contre Pat Cash, l’ancien vainqueur de Wimbledon. Les organisateurs désignent le jeune Rafael Nadal, alors âgé de quatorze ans, pour le remplacer. Il bat à plate couture l’ancien champion, âgé de 36 ans. Après ce match, Nadal décide de devenir professionnel. Depuis, sa carrière est émaillée de records, considéré comme le meilleur joueur sur terre battue de l’histoire du tennis. C’est le seul joueur à avoir remporté treize titres à Roland-Garros, il a remporté vingt tournois du Grand Chelem, un record partagé avec Roger Federer. Il est aussi le septième joueur de l’histoire du tennis à réaliser le « Grand Chelem en carrière » en simple, le deuxième à avoir réalisé le Grand Chelem doré en carrière après Agassi. Il est classé numéro deux mondial durant cent soixante semaines consécutives, et numéro un mondial à multiples reprises. Celui qu’on surnomme “le taureau de Manacore”, a vécu cette année de pandémie en demi-teinte. Épuisé après son tournoi de Roland-Garros, il a renoncé à participer au tournoi de Wimbledon ainsi qu’aux Jeux olympiques de Tokyo afin de “laisser son corps récupérer”. Ce qui ne l’a pas empêché de s’engager dans le championnat de golf des Baléares cet été, un autre sport dans lequel il excelle, au point d’envisager une autre carrière professionnelle. Nadal, un phénomène, à l’image de son idole… Tiger Woods.   

PREMIUM : Il est de plus en plus difficile de devenir joueur de tennis professionnel ; si vous deviez donner un conseil au jeune Nadal, quel serait-il ? 
Rafael Nadal : Je pense qu’il est toujours difficile d’être un joueur de tennis professionnel comme un bon professionnel dans n’importe quel type de travail. Il faut beaucoup de qualités différentes pour atteindre ses objectifs. Mon conseil aux jeunes est principalement de s’amuser, d’apprécier ce qu’ils font, c’est la chose la plus importante. Ensuite, quand les choses deviennent plus sérieuses, je recommande de toujours se donner à 100%.

PREMIUM : Enfant, qui était votre héros ? 
R. N. :  Pour être honnête avec vous, je n’avais pas de héros. Je regardais certains joueurs du circuit, principalement Carlos Moya, qui est également espagnol et originaire de la même île que moi, Majorque.

PREMIUM : Quel est, selon vous, votre secret pour être l’un des meilleurs joueurs de tennis de la planète et rester pendant plus de 800 semaines dans le top 10 ?  
R. N. : Je ne sais pas quel est le secret, en fait il n’y a pas de secret. C’est une question de dévouement, de travail acharné, de passion, d’une composante de talent, de volonté, de détermination… J’aime la compétition et j’aime le sport en général et le tennis en particulier.

PREMIUM : Quelle est la première chose que vous faites le matin d’un match de tennis important ?    
R. N. : Je pense que c’est la même chose et tout dépend si le match a lieu le matin ou plus tard. Mais j’essaie d’avoir les mêmes routines que celles que j’ai l’habitude d’avoir lorsque je suis en compétition, au premier tour ou en finale. Je me réveille, je prends mon petit-déjeuner, je vais au club de tennis ou au stade et je me prépare pour le match : échauffement, repas, routine dans les vestiaires, etc. 

PREMIUM : Quel a été le concurrent le plus difficile de votre carrière ? 
R. N. : Il est évident qu’avec Roger Federer, nous avons vécu des moments très spéciaux et très importants. Jouer contre Roger est toujours spécial et nous avons eu de grands matchs. Mais je dois aussi dire que j’ai joué plus de finales contre Novak Djokovic et c’est toujours un rival très très dur. 

PREMIUM : Quels sont vos objectifs pour cette année 2021 ? 
R. N. : Mon objectif est d’être en bonne santé et d’être capable de concourir au plus haut niveau à chaque tournoi que je joue. Gagner les tournois du Grand Chelem est toujours le plus grand défi, mais il est important de concourir au plus haut niveau à chaque tournoi auquel je participe. 

PREMIUM : Quel est votre court de tennis préféré et pourquoi ? 
R. N. : Je dirais que le plus important de ma carrière est Philipe Chatrier pour ce que Roland Garros représente pour moi et pour ma carrière.

PREMIUM : En dehors du tennis, quels sont vos autres hobbies ou passions ? Si vous n’étiez pas un joueur de tennis, qu’auriez-vous été ? 
R. N. : J’aime le sport en général et j’adore jouer au golf. J’aime aussi beaucoup aller à la pêche et être à la mer. Mais je ne pense pas que j’aurais été un golfeur si je n’avais pas été un joueur de tennis. J’aurais probablement été footballeur puisque je jouais aussi au football quand j’étais enfant et que j’aime aussi ça.

PREMIUM : Aimez-vous les voitures et la vitesse ? Quelle est votre voiture préférée et pourquoi ? 
R. N. : Je ne suis pas un dingue de vitesse ni un passionné de voitures, pour être honnête, je suis très heureux avec KIA, car ils sont mes partenaires depuis que j’ai 15 ans et j’ai vu l’évolution de la marque. 

PREMIUM : Et les montres ? 
R. N. : Richard Mille ! Sans aucun doute. J’ai la chance d’être ami avec lui et avec la marque et c’est tout simplement incroyable. Quand il m’a demandé de jouer avec une de ses montres, j’ai pensé au début que c’était impossible. Mais il a fabriqué ce modèle incroyable que je porte quand je joue, c’est tout simplement une œuvre d’art. Sa marque et ce qu’il a fait sont tout simplement uniques et remarquables.

PREMIUM : Où vous voyez-vous dans 5 ans ?  
R. N. : À Majorque, bien sûr, avec ma famille, mes amis et mon entreprise, comme mon Académie, la Rafa Nadal Academy by Movistar.

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