Il a obtenu sept victoires lorsqu’il courait pour l’écurie Red Bull Racing de 2014 à 2018, dont trois pole position, treize meilleurs tours en course et 29 podiums. Le pilote australien a ensuite choisi de s’engager avec Renault en 2019. Son style de pilotage agressif, ses dépassements osés, comme celui sur trois voitures, élu comme le plus beau de l’année et qui lui a permis de remporter le Grand Prix d’Azerbaïdjan 2017, ainsi que son large sourire font de Daniel Ricciardo l’un des pilotes les plus appréciés par les fans de F1. Entretien entre ce pilote charismatique et Premium.
Daniel Ricciardo (AUS) Renault F1 Team. Australian Grand Prix, Thursday 12th March 2020. Albert Park, Melbourne, Australia.
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PREMIUM : Qu’est-ce qui vous a poussé à vouloir devenir pilote de course ? Quand est-ce arrivé ?
Daniel Ricciardo : Je ne me rappelle pas vraiment l’instant mais cela s’est certainement produit après avoir eu l’occasion de piloter un karting. Dès l’instant où je me suis retrouvé aux commandes de ce drôle d’engin, je me suis dit que c’était la chose la plus excitante que j’avais jamais expérimentée !
PREMIUM : Vous rappelez-vous la première course que vous avez gagnée ? Quelle voiture conduisiez-vous ?
D. R. : Je pense que c’était en mai 1999, je courais en karting depuis 6 mois et ce jour-là tout a fonctionné à la perfection. Cette première petite victoire en karting m’a littéralement fait monter au 7ème ciel !
PREMIUM : Comment décririez-vous les sensations ressenties au volant d’une voiture de course ? Est-ce par exemple l’adrénaline générée par le fait de contrôler une machine d’une telle puissance ?
D. R. : Oui, je pense qu’il y a certainement de l’adrénaline aux vitesses auxquelles on pilote une Formule 1 ! J’ai souvent dit qu’avec n’importe quelle forme de sport moteur, on ressent une sensation de liberté. Il faut s’imaginer seul aux commandes de ces engins, harnaché dans le cockpit ouvert d’une Formule 1, exposé au vent et aux éléments à des vitesses vertigineuses…
PREMIUM : Quelles sont pour vous les principales différences entre la conduite d’une Formule 1 et d’un prototype LMP1 du Mans ?
D. R. : C’est une question difficile pour moi car j’ai essentiellement piloté des formules… mais en référence à la question précédente, je dirais que c’est d’abord le fait que les prototypes du Mans sont généralement des voitures disposant d’un cockpit fermé, ce qui influe sur les sensations. Ensuite, c’est probablement la différence de poids qui fait qu’une Formule 1 a une agilité incomparable, donnant l’impression littéralement de faire corps avec la machine.
PREMIUM : Revenons à votre carrière en Formule 1… Vous attendiez-vous à ce que votre première saison avec Renault F1 Team soit aussi compliquée ?
D. R. : Je savais que c’était un défi de signer avec une équipe qui ne gagnait pas. D’ailleurs je ne m’attendais pas à gagner dès ma première saison avec Renault. Comme vous le savez on a eu des résultats en dents de scie, avec de bons et de moins bons moments…
PREMIUM : Si vous aviez le pouvoir de changer les règles de la Formule 1, qu’elle serait votre première action ?
D. R. : Humm… (Rires !) Oui, je crois avoir entendu quelqu’un souffler « Le retour des Grid Girls » ! Sérieusement, je ne sais pas vraiment quelle règle en particulier mais je pense que nous aimerions tous que les écarts de chrono entre les premiers et les derniers soient réduits à une demi-seconde au lieu des deux secondes que nous connaissons aujourd’hui.
PREMIUM : Pensez-vous que la crise actuelle du COVID-19 impactera l’avenir de la Formule 1 ou du Sport Automobile ?
D. R. : Si la crise s’arrêtait maintenant, je ne pense pas que l’impact serait significatif. Par contre, si cela devait durer encore 6 mois ou plus, il y aurait certainement un réel impact mais il est difficile à dire si le changement serait durable ou temporaire.
PREMIUM : Si vous deviez arrêter la Formule 1, que feriez-vous ? Quitteriez-vous le Sport Automobile ou passeriez-vous à une autre catégorie ?
D. R. : Si j’arrêtais la Formule 1 aujourd’hui, j’aimerais poursuivre le Sport Automobile dans une autre catégorie si possible. Mais si je décidais de quitter la Formule 1 de mon plein gré, par exemple dans 5 ans, je ferais quelque chose de diamétralement opposé de ma vie. Ce sport étant particulièrement éreintant, je pense que j’aimerais expérimenter autre chose pour me réaliser dans un autre domaine.
Daniel Ricciardo (AUS) Renault F1 Team. Australian Grand Prix, Thursday 12th March 2020. Albert Park, Melbourne, Australia.
Le chrono de ricciardo
Chez Premium, automobile rime avec montres et c’est pour cette raison que l’on s’est intéressé à celle de Daniel. Comme tous les pilotes, Daniel Ricciardo doit possèder un chronographe infaillible. Cette complication permet de mesurer les temps courts et donc les performances des bolides de compétition. C’est précisemment pourquoi l’horloger Bell & Ross s’est associé à l’écurie Renault F1® Team. Le chronographe BR-x1 R.S.20 que porte le pilote est issu de la cinquième collection R.S., qui a pour thème la Formule 1 du futur. Ce chronographe squelette très travaillé est édité à 250 pièces. Il s’agit d’une version expérimentale hypersophistiquée de la BR 03-94. Son boîtier est constitué d’une structure multi-matériaux : titane traité PVD, céramique et caoutchouc. Des matières présentes aussi bien dans l’horlogerie sportive que dans l’aéronautique et la Formule 1®. Les poussoirs à bascule bi-matières rappellent les palettes de vitesses au volant. Une bague en acier traité PVD tourne autour de la lunette. Le cadran ajouré laisse apparaître un mécanisme squelette très sophistiqué et ses rouages. « Il me semblait évident de faire une montre utile pour les pilotes de Renault DP World F1® Team, déclare Bruno Belamich, designer de Bell & Ross. Le chronographe est historiquement lié au sport automobile ».