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RICHES À TOUT PRIX

Quand Netflix met en lumière les arnaqueurs du siècle, coup de poker sur l'élite new-yorkaise, Anna Delvey ou Sorokin, selon l’humeur, et véritable système de Ponzi pour Simon Leviev, ou devrait-on plutôt dire Shimon Hayut ? Leurs noms sont peut-être faux mais leurs histoires sont terriblement vraies.

Loin d’être les nouveaux héros de notre société, ils ont pourtant gagné une notoriété dépassant toutes les bonnes causes, montrant l’importance de l’image et de la superficialité de la société. Coup de génie du géant Netflix avec ses deux documentaires chocs sur cet escroc des cœurs sur Tinder et la société mondaine new-yorkaise. Entre vices, mensonges, bling-bling, romance et jets privés, les nouveaux arnaqueurs font leur entrée. Simon Leviev avait, sur le papier, tout pour plaire à la gente féminine du réseau de rencontres Tinder : voyages autour du monde en jets privés, Rolls Royce avec chauffeur, luxueux vêtements et, bien évidemment, le nom du célèbre diamantaire israélien : Leviev. Une vie de rêve qu’il partagera avec au moins trois femmes simultanément : bouquets de fleurs, projets futurs, appartements luxueux dans les plus beaux quartiers. Un conte de fée qui tourne vite au cauchemar quand le beau parleur demande des sommes d’argent astronomiques mettant en cause des ennemis qui voudraient sa mort. À l’image d’Al Capone, il tombe pour des raisons fiscales et non criminelles, un court passage en prison, non pas pour les nombreuses escroqueries sur ses victimes mais pour un changement d’identité, et le voilà reparti de plus belle en Israël : Bentley, Rolex au poignet, mannequin vedette au bras …

Une histoire de manipulation financière qui vient rappeler quelques années auparavant le cas Delvey dans la Grande Pomme. Une héritière russe côtoyant l’élite new-yorkaise drapée des dernières tendances ? Rien de bien surprenant jusque-là pour les personnalités de la haute société. Juste un simple détail change entièrement la donne : Anna Sorokin n’a jamais eu les prétendus 60 millions de trust funds. Une vie construite sur le mensonge qui dupa les plus grands de Manhattan : banques, hôtels, restaurants… Des dettes qui s’empilent pour des millions de dollars. Elle fera 4 ans de prison avant sa remise en liberté en 2021, proclamant que la justice s’acharne sur elle. Ironie de ce monde qui simultanément met derrière les barreaux ces criminels au col blanc mais les acclame avec des séries, documentaires et milliers de nouveaux followers sur Instagram. Affabulations de haut vol aux atours les plus habituels de la séduction qui pourraient littéralement donner tout son sens au titre d’un célèbre film, sur un autre registre pourtant, qui nous disait que “Le Diable s’habille en Prada”. En Prada, et pas que … hélas !

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