Conçue comme une invitation à plonger dans l’univers foisonnant de Christian Louboutin, l’exposition, qui se déroulera du 26 février au 26 juillet 2020, explorera toutes les facettes d’une inspiration aux multiples références, dans un lieu qui est cher au créateur et qui a vu naître sa vocation. Jeu de mots entre le mot « exhibition » en anglais qui signifie exposition et le fait de révéler une partie de soi, le titre est très important pour l’homme à succès. « S’exhiber c’est se mettre à nu. Une exposition, c’est s’exposer. Les deux sont donc assez proches mais il y a une notion plus subversive dans le fait de s’exhiber qui me plait car en montrant mon travail je m’expose de manière plus intime. Je me suis beaucoup investi dans ce projet, à titre professionnel mais aussi à titre personnel. J’y révèle beaucoup de moi-même, de mes inspirations, de mon processus créatif et je souhaitais que cela se comprenne dès le titre de l’exposition », explique le créateur.

Jean-Noël Lavesvre Faunes & soulier Malangeli © Jean-Vincent Simonet




Vivre l’histoire de créateur
Divisé en une dizaine de chapitres, le parcours de l’exposition couvre près de trente ans de création de Christian Louboutin et met en avant les différentes sources d’inspirations et procédés créatifs qui composent la démarche du créateur. Dès l’entrée de l’exposition, le visiteur est accueilli par l’objet même qui donne la clé de cette exposition au Palais de la Porte Dorée : le panneau de signalétique interdisant de porter des talons dans les espaces de l’ancien Musée des Arts d’Afrique et d’Océanie, et qui a marqué́ le jeune Christian Louboutin, visiteur assidu et ébloui du musée, passionné fervent des collections qu’il abritait alors, au point qu’il le dessine et le redessine dès l’âge de 11 ans. Cette image première sera plus tard l’inspiration du soulier Pigalle, un des plus connus de son corpus qui en compte aujourd’hui des milliers. Les autres salles, Early Years, Salle des Trésors, Nudes, L’Atelier, Suggestion & Projection, Théâtre Bhoutanais, Biographie, Le Pop Corridor, Fetish et Un Musée Imaginaire reprennent années après années les inspirations du créateur. Dans un parcours imaginé par le directeur du Musée des Arts Décoratifs, Olivier Gabet, la rétrospective met en scène la vision du créateur à travers quelques-unes de ses oeuvres issues de sa collection personnelle ainsi que des prêts de collections publiques. Certains souliers exposés n’ont jamais été présentés au grand public. On y découvre également ses collaborations les plus prestigieuses avec notamment le réalisateur et photographe David Lynch, l’artiste multimédia néo-zélandaise Lisa Reihana, le duo de designers anglais Whitaker Malem, la chorégraphe espagnole Blanca Li, et bien d’autres encore. Un retour aux sources pour le créateur né dans le 12ème arrondissement de Paris.



(Photo : Vittorio Zunino Celotto/Getty Images)