Horlogerie

Une anglaise au poignet

Faire revivre le plus célèbre modèle de la marque Aston Martin à travers une montre, c'est le pari que se sont fixé deux jeunes créateurs.

Il y a ceux qui ont des rêves et ceux qui les transforment en réalité. Louis Jalaber, 27 ans, et Simon Szleper, 25 ans, entrent dans cette deuxième catégorie. L’un vit à Paris, l’autre à Bruxelles. Ensemble, ils ont osé actionner tous les mécanismes pour donner vie à leur projet : la fusion d’une montre et d’un mythe automobile. La rencontre d’un cadran et d’un fragment de capot d’une Aston Martin DB5, après deux années de travail intense.
La première étape aura été d’y songer pendant leurs études à l’école de commerce parisienne. La deuxième a consisté à insuffler leur enthousiasme à un jeune designer industriel français, Constantin Sohier, déjà rôdé à l’univers des supercars, pour matérialiser leur idée en quatre modèles mécaniques.
La troisième étape fut de frapper à la bonne porte d’un fabricant Suisse de la Chaux-de-Fonds. Spécialiste de la conception et production de boîtiers horlogers, Stéphane Muller accepta de développer leur projet. Non sans multiplier les essais lors du processus de développement. « Stéphane Muller nous a beaucoup aidés en testant d’abord notre idée sur des capots issus d’autres anciennes voitures ».
La quatrième étape s’est déroulée, au début de l’année 2019, sur le Net, avec une levée de fonds, via une campagne de financement destinée à assurer la mise en production.
Résultat, sur les quatre éditions limitées de 600 pièces, presque la totalité ont été pré-vendues. « Notre projet est devenu une réalité, une marque, une enseigne ! », s’exclame Louis Jalaber.
La cinquième et ultime étape a été la production de leur collection qui a nécessité une année de recherches & développement avant de pouvoir livrer tous leurs clients. Les deux créateurs sont ainsi la preuve qu’une nouvelle marque de niche peut se faufiler dans l’univers des géants horlogers.
Actuellement, le moteur entrepreneurial d’Atelier Jalaper tourne à plein régime. La start-up horlogère pense déjà à un nouveau garde-temps, à un nouveau design, à d’autres emprunts parmi les bolides stars des années 60. AC Cobra, Jaguar Type E… « Nous examinerons les préférences de notre communauté de followers et de passionnés » confient les deux fondateurs.
Rendez-vous au prochain tournant ! www.atelierjalaper.com

Le capot de l’Aston Martin DB5, la quête du Graäl

Ce modèle demeure l’une des voitures de collection les plus recherchées : sa production n’a duré que trois ans. De 1963 à 1965, seuls 1021 exemplaires sont sortis de l’usine anglaise. C’est dans un garage spécialisé de la banlieue de Londres que Louis et Simon ont déniché un capot en bon état, revêtu du gris Silver Birch emblématique et authentifié par le service ” Aston Martin Heritage “.

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